Tout le monde a été confronté un jour ou un autre au dilemme de son téléphone portable, ordinateur, grille-pain, machine à café en panne et qu’il faut remplacer. Remplacer ou réparer ? Face à des devis payants souvent élevés et peu incitatifs et avant même une possible réparation non garantie, on préfère souvent renoncer. Et acheter un nouvel appareil. Or, justement, C’est bien contre cela que le gouvernement entend lutter. Ne jetez plus ! Réparez et faites durer vos appareils ! Le gouvernement va proposer dès le 15 décembre prochain un bonus pour inciter les propriétaires à faire réparer leur appareil en panne plutôt que de le jeter et en acheter un neuf.
Inscrite dans la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) promulguée en 2020 mais plusieurs fois repoussée, cette aide va enfin voir le jour. Le montant total de l’enveloppe dédiée est de 410 millions d’euros jusqu’à la fin du second quinquennat d’Emmanuel Macron. La mesure concerne 31 appareils aujourd’hui « mais la liste s’allongera année après année » indique Guillaume Duparay, directeur du développement au sein d’Ecosystem, entreprise à but non lucratif d’intérêt général, agréé par les pouvoirs publics et partiellement en charge de la gestion de ce bonus réparation, avec un autre éco-organisme, Ecologic. Selon les appareils, cette aide s’élèvera de 10 à 45 euros en moyenne, 10 euros par exemple pour la réparation d’une machine à café, 15 euros pour une perceuse, 25 euros pour un lave-linge et même 45 euros pour un ordinateur portable. « L’aide correspond à 20 % du prix moyen de la réparation pour chaque appareil » précise Guillaume Duparay. Mais attention, ce bonus ne s’applique que pour les équipements qui ne sont plus sous garantie.
Prévue pour être le plus simple possible d’utilisation, en cas de panne, vous n’aurez qu’à vous rendre chez un réparateur agréé par un label QualiRépar - le réseau devrait compter plus de 1500 professionnels en 2023 (à retrouver sur le site ecossytem.com). Le bonus sera déduit de votre facture. La différence sera ensuite directement remboursée au réparateur. La mesure est financée grâce à la collecte de l’écoparticipation payée par les fabricants d’appareils ménagers.
Avec cette mesure, l’objectif est d’augmenter de 20 % le nombre d’appareils réparés chaque année. D’ici 2027, le gouvernement se fixe un objectif de 12 millions d’objets électriques ou électroniques réparés chaque année. « C’est une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat et pour l’environnement puisque l’allongement de la durée de vie d’un appareil électrique contribue à préserver les ressources naturelles » conclut Guillaume Duparay. ■