Avec la guerre en Ukraine et la rupture d’approvisionnement, la crainte de coupures d’électricité imposait des gestes forts (chauffage à 19°, réduction de l’eau chaude sanitaire, réduction de l’éclairage public, baisse de la vitesse sur autoroute, incitation au covoiturage…). So-bri-été nous rabâchait-on à longueur de journée. Et cela, a semble-t-il, eu son petit effet…. avec l’aide d’une météo clémente et d’un début d’hiver tardif. « Les Français ont réagi aux appels à la sobriété, les baisses de consommation électrique sont visibles » a constaté Enedis qui a publié une carte permettant de visualiser les efforts accomplis exclusivement par les ménages entre le 15 octobre 2022 et le 5 février 2023. On note que c’est dans le Sud du pays que les Français ont fait le plus d’efforts. Ce sont les départements du Lot (-13,9 %), des Landes (-13,6 %), de l’Aude (-12,8 %), des Pyrénées-Orientales (-12,7 %), de la Gironde (-12,4 %) et des Hautes-Pyrénées (-12,2 %) qui ont été reconnus comme les territoires ayant réduit le plus leur consommation. La baisse est également significative dans l’Hérault, les Bouches-du-Rhône, le Var, le Vaucluse et la Drôme mais aussi en Isère et dans le Territoire de Belfort. A l’inverse, on constate une baisse moindre dans les départements du Nord : -4,4 % dans le Pas-de-Calais, -3,7 % dans les Ardennes, -4,2 % en Moselle ou encore -4,3 % dans l’Orne et -5 % en Mayenne. Dans ces départements du Nord, on utilise plus le gaz que l’électricité pour se chauffer, ce qui explique en partie une baisse moins importante de la consommation électrique. ■