Au coeur de l’été, à la veille de l’ouverture des Jeux olympiques, La Poste annonçait par un communiqué laconique « une évolution des tarifs du courrier et des colis au 1er janvier 2025 ». Par évolution, il faut bien entendu entendre augmentation. En guise de justification, La Poste invoque « un contexte d’inflation et de baisse des volumes du courrier ». Le nombre de lettres baisse et le numérique tend à supplanter l’envoi de courrier. Mais cette « évolution » permettra « d’assurer la pérennité du service universel postal avec une qualité élevée {… ] et de continuer à répondre aux usages et aux besoins de ses clients tout en réduisant son empreinte carbone » assure La Poste. Les tarifs courrier et colis du service universel postal augmenteront en moyenne de 6,8 % au 1er janvier 2025.

Le tarif de la Lettre verte, pour les envois du quotidien, qui était de 1,29 e en 2024, passera à 1,39 e en 2025 ; le tarif de la Lettre services plus, pour les envois de documents les plus importants nécessitant des notifications de suivi, sera de 3,15 e contre 2,99 e. Le tarif de la e-lettre rouge (3 feuillets), pour les envois urgents distribués le lendemain, restera inchangé à 1,49 e ; le tarif de la Lettre recommandée de 20 g passera de 5,36 e à 5,74 e. Le prix de la Lettre internationale de 0 à 20 g évoluera de 1,96 e à 2,10 e mais ce tarif unique permettra d’envoyer un courrier vers tous les pays du monde. Les tarifs des Colissimo envoyés par les particuliers, achetés dans les points de contact de La Poste ou sur laposte.fr, augmenteront en moyenne de 5,2 % toutes destinations confondues (France et international). Etc. Etc.

Pour les particuliers cette hausse ne devrait finalement pas avoir de répercussions sur le pouvoir d’achat des ménages, « compte tenu de la baisse d’envois de courriers ». En 2024, le budget d’un ménage en produits postaux représente 29 e par an en moyenne, soit 0,1 % de son budget annuel ; avec la baisse d’envois de courriers, « cette dépense en produits postaux devrait s’afficher en diminution de 3 % en 2025 ». En 2015, la dépense des ménages en produits postaux était de l’ordre de 48 e. ■