Avec la volonté de lutter contre les « déserts dentaires » l’Assurance maladie et les syndicats de chirurgiens-dentistes ont signé une convention applicable depuis le 1er janvier qui prévoit des restrictions d’installation pour les chirurgiens-dentistes. « Parvenir à un peu mieux réguler l’installation des chirurgiens-dentistes dans des zones non prioritaires est une petite révolution. C’est une nécessité lorsque l’on voit les différences majeures d’offre entre les territoires. Nous avons trouvé un accord avec les syndicats pour mettre en place la règle du un pour un. Un dentiste ne peut s’installer que s’il y a un départ » précise l’Assurance maladie. Il est également prévu la mise en place d’un bonus (prime de 50 000 euros) pour le dentiste qui s’installe dans une zone sous-dotée pour au moins cinq ans et un malus (non remboursement des patients) pour celui qui veut ouvrir un cabinet dans une zone largement dotée comme Strasbourg ou Marseille. Bien accueillie par les deux syndicats majoritaires et défendue par le Conseil de l’Ordre des chirurgiens-dentistes, la réforme est décriée par les étudiants dentistes qui dénoncent une atteinte au principe de la liberté d’installation. Pour la co-présidente de l’Association des citoyens contre les déserts médicaux, le Docteur Laure Artu interrogée par RMC, les médecins devraient s’inspirer de ce modèle. « Toutes les professions le fond en accord avec leur ordre, il n’y a que les médecins qui ne le font pas et il serait bien qu’ils prennent les devants. À quoi cela sert de former des médecins s’ils s’installent toujours au même endroit ? » s’interroge-t-elle. La liste des zones sous et sur dotées (Cartosanté) sera réactualisée tous les 2 ans. ■