Après le rejet par les communistes, les écologistes et les socialistes de la proposition de Jean-Luc Mélenchon de créer un groupe NUPES à l’Assemblée, leurs députés, toutes tendances confondues, se sont retrouvés place du Palais Bourbon, devant l’Assemblée, pour une longue séance de photos et d’embrassades. On aurait presque cru que rien ne s’était passé la veille. Avec l’arrivée de nouvelles figures, telles l’ancienne femme de chambre – ou gouvernante – Rachel Keke, ainsi que des figures écologistes, Sandrine Rousseau ou encore Aymeric Caron, les divisions semblaient oubliées. Seuls les communistes manquaient à l’appel.
Négocier
La réalité doit pourtant être rappelée : chaque tendance au sein de la NUPES souhaite avoir son groupe, ses financements et ses temps de parole. Pas question d’être au sein d’un groupe unique. D’ailleurs, l’accord de la NUPES, signé le mois dernier, prévoit bien que chaque parti signataire doit avoir son groupe. Un point visiblement occulté par Jean-Luc Mélenchon, qui a provoqué des remous au sein de l’alliance en proposant un groupe unique. Pourtant, Adrien Quatennens assure que « la NUPES fera bloc à l’Assemblée nationale, nous sommes unis dans cette nouvelle Union populaire. L’idée de former un groupe n’est pas une injonction, mais une proposition. Et à défaut d’avoir un groupe uni, nous aurons un intergroupe. » poursuit le député du Nord, membre de La France Insoumise. C’est d’ailleurs ce qu’a voulu préciser, sur un ton évasif, le président du Parti socialiste, Olivier Faure : « nous avons dit que nous étions prêts à l’intergroupe, c’est ce que nous avons signé, j’espère qu’il fonctionnera parfaitement. » La date limite de dépôt des groupes au sein de l’hémicycle est le 28 juin à 18h00. Il reste désormais une semaine à la NUPES pour négocier la meilleure forme d’association à l’Assemblée. ■ Maximilien Nagy