Présentez-nous brièvement le DIM-C-BRAINS ? Quel est votre domaine d’activité ?
La Région Île-de-France investit dans des projets porteurs via les Domaines de Recherche et d’Innovation Majeurs (DIM). C-BRAINS (Cognition and Brain Revolutions : Artificial Intelligence, Neurogenomics, Society), labélisé pour 5 ans, vise à comprendre le fonctionnement du cerveau et d’étendre nos connaissances au traitement des affections neurologiques et psychiatriques. C-BRAINS s’inscrit dans le mouvement des révolutions conceptuelles et technologiques en neurosciences et sciences cognitives. Nous sommes heureux de coordonner aujourd’hui ce projet ambitieux qui façonne l’avenir des neurosciences en Île-de-France.
Quels sont ses axes et projets structurants ?
Nous avons identifié 3 grandes révolutions dans la recherche en neurosciences et sciences cognitives, qui définissent les 3 axes prioritaires de C-BRAINS. La première concerne la génomique et ses applications, notamment pour la reprogrammation des cellules humaines en neuro-organoïdes, reproduisant in vitro les différentes structures du système nerveux. La seconde est liée au développement d’approches quantitatives pour explorer le comportement et la cognition dans des environnements complexes, afin de promouvoir le dialogue entre les recherches menées chez l’animal et chez l’humain et l’exploration en situation de vie réelle. La troisième concerne enfin les approches de modélisation des réseaux neuronaux et de l’intelligence artificielle (IA). L’IA entretient une relation particulière avec les neurosciences puisque la modélisation du fonctionnement cérébral enrichit les paradigmes de l’IA, tandis que l’IA accélère considérablement la modélisation et de classification des données complexes issues de la recherche sur le cerveau.
Deux projets structurants ont été initiés. L’un vise à fédérer les plateformes académiques de production de cellules souches humaines et de neuro-organoïdes afin de promouvoir leur développement et l’accès à des services partagés. L’autre vise à structurer les plateformes d’exploration comportementale chez l’animal et l’humain, en harmonisant les pratiques expérimentales et favorisant la translation des paradigmes.
Quels sont les modes d’intervention de C-BRAINS ?
Des appels à projet annuels ont été lancés dès 2022, notamment pour l’aide au financement de manifestations scientifiques de haut niveau mais aussi d’équipements scientifiques fédérateurs et transformants. Un soutien spécifique est apporté à la coordination et l’animation des deux projets structurants ainsi qu’à leur équipement. Un programme doctoral international, soutenu par l’Institut du Cerveau et la Fondation des Neurosciences de Paris, a également été créé afin d’attirer les meilleurs étudiants étrangers pour réaliser leur doctorat en Île-de-France, grâce à une rémunération attractive et une offre de formation enrichie.
Des actions fédératrices, telles que des journées annuelles, facilitent les interactions entre partenaires académiques, industriels et associatifs. Avec le soutien de Medicen, des collaborations scientifiques ambitieuses entre acteurs industriels et académiques sont notamment encouragées. Enfin, un effort financier important est dédié aux actions destinées à l’information du grand public, notamment en lien avec des associations partenaires.
Notre site internet (https://dim-cbrains.fr) met enfin en lumière la recherche régionale en neurosciences et sciences cognitives et nos actions, pour le public régional comme pour les scientifiques internationaux.
Le DIM repose sur un vaste réseau, pouvez-vous nous en dire un mot ?
C - BRAINS rassemble en effet plus de 200 équipes de recherche en neurosciences et sciences cognitives réparties sur 17 sites académiques en Île-de-France, mais aussi une quarantaine de partenaires industriels dans les domaines de la santé, de la robotique, de l’informatique, et une vingtaine d’associations. C-BRAINS vise en effet à simplifier le développement et l’accès aux technologies de pointe, tant en recherche fondamentale qu’en recherche appliquée. ■