Depuis l’annonce du Président de la République - le 6 novembre 2014 - de la candidature de la France a l’organisation de l’Exposition Universelle de 2025, la dynamique collective amorcée plus de deux ans auparavant, s’est poursuivie, nonobstant l’offensive médiatique autour d’un projet de candidature française aux Jeux Olympiques de 2024. A vouloir courir deux lievres a la fois dans une forme de soudaine boulimie événementielle, et au risque de voir pointer une forme d’arrogance bien française, le risque est grand que la France n’encoure une terrible désillusion in fine. A qui fera-t-on croire que la situation économique et sociale de notre pays en ce début de 2015, la prédispose – apres tant d’échecs récents et cuisants en matiere de candidature olympique – a se voir attribuer dans les 3 années qui viennent les deux plus grands événements planétaires : Jeux Olympiques et Exposition Universelle ? Pas aux Français, en l’occurrence. Trois enseignements principaux peuvent en effet etre tirés de la lecture de tous les sondages publiés depuis plus d’un an sur le sujet, qu’ils aient été réalisés par des instituts reconnus ou qu’ils soient le fruit des questions d’opinion posés par les medias sur leur site internet :
• Le désir d’une candidature aux JO a nettement baissé (de l’ordre de 20 points) au regard de ce qu’il était a la meme période pour la candidature aux JO 2012 ;
• Peu nombreux sont les Français qui souhaitent la double candidature (entre 20 et 30%)
• Les Français privilégient sans conteste la candidature de la France a l’exposition universelle de 2025
Sondage apres sondage, nul n’a jamais indiqué d’autres orientations de l’opinion que celle-ci.
Et si cette candidature de la France a l’exposition universelle de 2025 reçoit un tel soutien et fait l’objet d’un tel consensus, elle le doit aux traces exceptionnelles laissées par les expositions universelles passées, mais également a ses principales caractéristiques : EXPOFRANCE 2025 est une candidature portée par la société civile, qui a placé la jeunesse en son coeur, est innovante dans son concept et vertueuse dans son modele économique.
C’est cette puissante dynamique en marche qui a conduit le Chef de l’Etat a la qualifier récemment de « candidature de toute la France » (Elysée, 18 mars 2015), le ministre de l’Economie et du Numérique a en dire tout le bien qu’il en pense pour la relance économique du pays (Fondation Louis Vuitton, 5 mars 2015), et le Premier ministre a nommer le 14 avril dernier, Pascal LAMY, Délégué interministériel pour coordonner l’action de l’Etat et porter haut a l’international cette candidature aux côtés d’EXPOFRANCE 2025.
Un projet fédérateur et mobilisateur porté par la société civile
Un projet de cette ampleur et sur une durée de pres d’une quinzaine d’années n’a de sens que s’il procede d’une union nationale et d’une mobilisation exceptionnelle. Or si l’union ne se décrete pas, force est de constater que l’union est aujourd’hui réalité autour de cette candidature.
Depuis l’origine en 2011, l’idée d’une candidature française a l’Exposition universelle de 2025 s’est inscrite dans une démarche portée par la société civile et accompagnée par les élus, représentant des territoires et de la nation, avant d’etre entérinée par l’Exécutif. Cette démarche « du bas vers le haut » a contribué a l’émergence d’un formidable élan national, réunissant grandes et petites entreprises pour la financer, des centaines d’étudiants pour la rever et y travailler, des milliers d’élus locaux pour y souscrire et engager leurs territoires, mais également des milliers de Français pour la soutenir.
Consensuelle, cette candidature l’a illustré par le vote a l’unanimité des membres de la mission d’information parlementaire de l’Assemblée nationale, du Conseil de Paris, de la Région Ile-de-France, et de nombreuses autres collectivités territoriales. En témoignent également les soutiens de toutes les organisations patronales et syndicales, des principales associations d’élus (communes, départements, régions, communautés de communes et grandes villes), de nombre de fédérations professionnelles et sportive, d’associations et syndicats professionnels, d’associations de toutes natures, etc. Cette candidature indéniablement fédere toute la société. Ne gâchons pas cette occasion de réconciliation des Français autour d’un objectif commun.
Un positionnement audacieux
A la différence des Jeux Olympiques, au cadre tres strictement encadré par le CIO, la force des expositions universelles est d’offrir un champ libre aux organisateurs et de leur permettre d’en faire un projet singulier, sous la condition de prévoir un lieu – le coeur de l’exposition - ou tous les pays participants, traités équitablement, puissent se retrouver. EXPOFRANCE 2025 – conforté et incité par les étudiants et par tous ses partenaires, porte une candidature qui renouvelle en profondeur le concept des Expositions universelles, mais en conserve pleinement l’esprit comme l’a récemment reconnu le Secrétaire Général du Bureau International des Expositions (BIE), lequel a meme qualifié cette candidature de « cadeau fait au BIE ». Placée sous le theme « Au coeur des territoires s’ouvre celui des hommes », l’exposition de 2025 offrira aux visiteurs de partager une expérience globale et multiforme, autour des grandes thématiques et défis qui se posent a l’humanité sur la voie d’un progres pour tous, sur des sites multiples répartis dans le Grand Paris et dans les principales métropoles régionales. Notre projet sera le reflet des avantages comparatifs de la France et de sa capacité a partager des valeurs universelles. Articulé autour d’un grand village central, village numérique -véritable « tour Eiffel du XXIeme siecle » - et d’une douzaine de grands pôles thématiques, il combinera la mobilisation de notre patrimoine, de nos atouts culturels et des technologies les plus innovantes pour accueillir plus de 80 millions de visiteurs durant 6 mois sur l’ensemble du territoire français, ou seront labellisées toutes les initiatives innovantes et pertinentes pour intégrer le catalogue de l’exposition, véritable manuel de la France des innovations. Notre candidature n’a de sens que si elle est audacieuse. C’est a « ce vieux pays, la France, d'un vieux continent qui est le [nôtre] », qui a tant partie liée avec les expositions passées, que revient l’audace - voire la responsabilité, d’inventer un nouveau modele d’exposition universelle pour ce XXIeme siecle.
La jeunesse au coeur
Des son origine, ce projet avait pour ambition de donner l’opportunité a notre pays de retrouver le gout de l’avenir et de l’ambition, et d’offrir une belle perspective a la jeunesse de France : contribuer au projet et se préparer a accueillir le monde en 2025.
Ce sont ainsi pres de 600 étudiants de plus d’une douzaine de grandes écoles et universités parisiennes et de province qui depuis janvier 2013, ont fait émerger les grands axes du projet : centralité du visiteur, priorité donnée a l’expérience vécue et partagée sur la visite passive, importance accordée aux mobilités intégrées dans une exposition ouverte ou encore l’usage immodéré du numérique. Ils ont également pointé l’importance du theme sous-jacent qu’est la question de l’hospitalité, de la rencontre de l’autre et du partage d’expériences. « Au coeur des territoires s’ouvre celui des hommes » en est le programme.
D’autres les suivront, mobilisant leurs réseaux au-dela des frontieres, ou nombre d’entre eux, Français et étrangers poursuivent leurs études ou débutent leur vie professionnelle. Ils pérenniseront l’indispensable contribution de la jeunesse a la réussite d’EXPOFRANCE 2025, dont ils seront les « expérienceurs » trentenaires, dans un pays qui aura retrouvé confiance en lui, en partie grâce a leur engagement de jeunesse.
Un modele économique vertueux qui ne sollicite pas les finances publiques
Dans une séquence de tension budgétaire, l’innovation doit aussi etre économique. En prenant l’engagement d’une candidature sans recours aux finances publiques, les organisateurs ouvrent un formidable territoire d’innovation.
Depuis 2012, le projet est entierement financé par des entreprises (4 M€). Il en sera de meme pour la période de candidature 2016-2018 (40M€), dont le financement, assis sur le mécénat d’entreprise, est quasi bouclé. Le 5 mars dernier, EXPOFRANCE 2025 a présenté a la communauté internationale, sa capacité d’autofinancement (3Mds€) pour le portage de l’exposition (2019-2025) grâce a un modele entrepreneurial fondé sur l’usage de l’existant, sur la mobilisation de nouvelles technologies, sur la souscription d’actions, sur le développement de l’économie du partage et sur une construction collaborative impliquant l’ensemble des acteurs du pays. L’ambition du projet est non seulement de ne pas grever les finances publiques, mais bien de dégager un résultat budgétaire bénéficiaire, au-dela de l’effet de levier que ce projet aura sur l’ensemble de l’économie du pays. En 2018, a l’heure ou nous l’espérons, la France se verra investie par le BIE du soin d’accueillir l’exposition universelle de 2025, il restera encore une année pour déposer un dossier de candidature aux JO de 2028, si l’envie s’est étoffée. La France aura alors amorcé avec EXPOFRANCE 2025, un cycle de renouveau, se donnant davantage de chances de voir sa candidature a des JO enfin couronnée de succes…