Apports nutritionnels : la restauration rapide doit mieux faire

Apports nutritionnels : la restauration rapide doit mieux faire

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Par La Revue Parlementaire

Apports nutritionnels : la restauration rapide doit mieux faire

Dans une récente étude*, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation pointe la piètre qualité des apports nutritionnels en restauration rapide.

Voilà une étude qui sans avoir inventé l’eau chaude permet de rappeler combien la restauration rapide pose souci en matière de qualité nutritionnelle de ses produits vendus.

En France, chaque semaine 83 % des enfants et des adolescents et près de 80 % des adultes actifs et des étudiants prennent un ou plusieurs repas en dehors de leur domicile indique en préambule de son étude l’Anses qui souhaite ainsi dresser un état des lieux des consommations alimentaires et apports nutritionnels de ces repas pris hors foyer. « Huit personnes sur dix qui chaque semaine prennent un ou plusieurs repas hors foyer, c’est tout de même un sujet important dans l’alimentation des Français » souligne Carine Dubuisson, l’une des coordinatrices de l’étude. L’Anses commence par adresser un satisfecit à la restauration collective (restaurants d’entreprise et scolaires) fréquentée par 40 % des adultes et 75 % d’enfants et adolescents au moins une fois par semaine. L’Anses estime en effet que celle-ci, après les repas pris à domicile, contribue en moyenne le plus aux consommations alimentaires et apports nutritionnels des personnes. Sans surprise, la réglementation qui encadre la restauration collective et les contrôles réguliers lui permettent d’être évidemment « plus en conformité avec les recommandations alimentaires actuelles » : plus de fruits et légumes, de produits laitiers et de fibres, moins de boissons sucrées et alcools, moins de sel et de sucre, etc. Un constat que pousse alors l’Anses à recommander que l’on « facilite l’accès à la restauration collective au plus grand nombre ».

Mais ce que pointe surtout l’Anses, ce sont « les risques d’apports nutritionnels dégradés chez les forts consommateurs de restauration rapide ». Chez les adolescents, précise l’Agence, la restauration rapide se classe en deuxième place en termes de fréquentation de RHF et de contributions aux apports. Pour cette population, elle semble constituer un concurrent direct aux restaurants scolaires, pourtant de meilleure qualité d’un point de vue nutritionnel. Et même si sa contribution aux consommations et apports reste encore limitée (5 % ou moins), « sa fréquentation au moins une fois par semaine a doublé entre 2006 et 2014, aussi bien chez les adultes que chez les enfants et adolescents, laissant présager une contribution plus importante à l’avenir dans l’ensemble de la population » indique l’Anses doublement inquiète puisque son étude ne prend pas en compte la période de Covid-19 et de confinement. « Chez les adultes et les adolescents forts consommateurs de restauration rapide, les groupes d’aliments comme les sandwiches, pizzas, tartes, et les boissons rafraîchissantes sans alcool sont consommés en quantités importantes. Ils constituent ainsi les premiers contributeurs à la totalité de leurs apports nutritionnels » poursuit l’Anses qui suggère fermement que l’amélioration de l’offre en restauration rapide soit « en tête des priorités pour faire progresser la qualité de l’alimentation des adeptes de la RHF ».

Consciente de l’impact de son étude, l’Anses tient à préciser que « l’objectif du rapport n’est pas de stigmatiser la restauration rapide, mais de faire le constat de ce qui est consommé ». C’est aussi une façon de proposer des évolutions pour tendre à un meilleur équilibre alimentaire en élargissant par exemple « l’offre » avec plus de fruits dans les desserts mais également en travaillant « sur les tailles de portion ». ■

*Consommations alimentaires et apports nutritionnels dans la restauration hors foyer en France : Connaître, évaluer, protéger - Rapport d’appui scientifique et technique - Février 2021

Et pendant ce temps, on apprend que la chaîne de fast-food américaine Fatburger débarquera prochainement en France avec deux restaurants ouverts à Paris d’ici dix-huit mois. Fatburger, comme son nom l’indique (fat : gras) est connue pour ses sandwichs à plus de 2000 calories et personnalisables. Dans un communiqué, Andy Wiederhorn, PDG de FAT Brands explique sans détour que « Fatburger a connu un grand succès international au fil des ans, ce n’était donc qu’une question de temps avant que nous entrions en France ». « La cuisine américaine continue de bien se comporter à l’étranger et nous sommes impatients de faire découvrir notre expérience de marque emblématique au cœur de la France, à Paris, en proposant nos offres alimentaires aux habitants et aux touristes » ajoute-t-il.