Ce n’est que très récemment qu’elle a pris sa véritable dimension économique et on ne peut que s’en réjouir car elle représente 16 % du PIB mondial, 20 % des échanges mondiaux et 15 % des ressources énergétiques et minières dans le monde.
Cet espace économique au sein des 88 pays membres de l’OIF constitue une formidable zone de libre échange pour des chefs d’entreprises qui ont en commun la langue française ainsi que des valeurs porteuses de dialogue, d’échange, d’émancipation, de respect mutuel.
Ainsi se crée un formidable incubateur facteur de réussite car il supprime de nombreux obstacles et permet de mieux saisir les enjeux, de parler un langage commun et d’engager une relation plus aisée des relations contractuelles.
Bien que cet espace soit économiquement très disparate, avec des richesses, des sociologies, des populations, très différentes, les défis qui devront être affrontés se rejoignent.
C’est la raison pour laquelle, j’ai souhaité associer dans le rapport que j’ai présenté au sein du Conseil Economique, Social et Environnemental, les Conseils Economiques et Sociaux de plusieurs pays francophones, pour réfléchir ensemble et apporter des préconisations communes.
Au titre de ses préconisations, nous avons abordés notamment trois sujets majeurs :
• Le développement des énergies renouvelables, qui devrait faire comprendre aux pays producteurs de pétrole comme le Gabon, le Congo, la Guinée Equatoriale ou l’Algérie qu’ils doivent privilégier les investissements hors hydrocarbures. A ce titre il est de notre devoir s’ils le souhaitent de les accompagner pour qu’à terme ils conçoivent que « sacrifier » l’exploitation de leurs énergies fossiles n’est pas une atteinte à leur souveraineté, bien au contraire !
• La formation professionnelle, qui assure à la fois l’employabilité des personnes et la compétitivité des entreprises et pour laquelle le rapport CESE préconise une simplification des visas de circulation dans l’espace francophone pour des publics ciblés, comme les étudiants, des chercheurs, des congressistes…
• La promotion de la langue Française et sa consolidation auprès de la jeunesse, notamment dans le cadre de l’enseignement professionnel, liant ainsi l’usage de la langue à l’apprentissage d’un métier, la création de l’Alliance francophone pour la propriété intellectuelle, qui permettra de protéger les brevets, les marques, les process des entreprises et de faire rayonner les normes francophones, la transmission des informations en Français dans les discussions internationales.
• Ainsi l’écosystème francophone et francophile fort de son dynamisme économique constituera un atout incontournable doublé d’un cadre attractif face aux économies mondialisées comme la Chine ou les États Unis.
Toutes ces sujets ont été largement abordés lors du 5ème Forum International des Entreprises Francophones (FIEF) organisé par le GFF à Villers Cotterêts, à la Cité Internationale de la Langue Française, en amont des JO et du sommet de l’OIF.
Ce FIEF a permis une fois de plus à de nombreuses délégations étrangères d’intervenir sur l’importance de la francophonie économique, à des chefs d’entreprises de se rencontrer, qu’ils soient d’Europe, d’Afrique, d’Amérique du Nord ou d’Asie, et d’envisager ensemble des partenariats gagnants-gagnants.
Le Groupement du Patronat Francophone que j’ai l’honneur de présider ne peut que s’en réjouir et continuera, par ses actions à renforcer ces échanges et à promouvoir la francophonie économique qui est un formidable espace de création, de développement et de réussite pour chacun. ■